À Lorient, le commando Ponchardier ne serait rien sans une bonne maintenance des différents équipements. C’est justement le rôle de l’escouade « 3D », dirigée par le maître principal Bob.
Les militaires de l’escouade « 3D » entretiennent et vérifient en permanence les parachutes que leurs collègues utiliseront durant les opérations. (Le Télégramme/Jérémy Descours)
Si la rigueur est une qualité reconnue dans les différents corps de l’armée, elle prend tout son sens au sein de l’escouade « 3D » du commando Ponchardier, à Lorient. Dirigée par le Maître principal Bob, elle est - notamment - responsable de la maintenance des parachutes du commando. Dans leur immense hangar lorientais, les militaires de l’escouade savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur. « Les gars qui embarquent avec leur parachute nous font confiance. Leur sécurité est notre priorité », pose d’emblée le Maître principal (MP) Bob.
Le premier-maître Mirko et le maître principal Bob posent devant l’emblème du commando Ponchardier. Tous deux appartiennent à l’escouade « 3D ». (Le Télégramme/Jérémy Descours)
Couteau suisse
Capable de se déployer en quelques heures après le déclenchement d’une mission, l’escouade « 3D » est aussi en mesure de parachuter tout type d’équipement nécessaire à une opération. Responsable de l’insertion par les airs des commandos, les militaires peuvent tout aussi bien larguer du ciel des bateaux, des moteurs, des caisses étanches contenant du matériel pouvant peser plus de 200 kg et, bien sûr, des hommes ! Une technique appelée le « tarpon ». « Nous nous entraînons régulièrement. Tout ça est répété au millimètre », poursuit le maître principal Bob, chef depuis deux ans, après onze ans de commando.
Véritables couteaux suisses, les militaires de l’escouade « 3D » doivent acquérir durant leur carrière de multiples connaissances pour parer à toute éventualité. « Notre force, c’est d’être polyvalent. On doit pouvoir repérer le problème très vite… mais aussi sa solution ».
« On est un peu leur papa »
À Lorient, les journées sont bien chargées pour les hommes sous les ordres du chef MP Bob. Une fois les parachutes utilisés, à l’entraînement ou en mission, il faut d’abord les laver pour en retirer le sel notamment, les ausculter attentivement afin de repérer les traces d’usure ou autres trous, les faire sécher et, enfin, les replier.
Les parachutes militaires sont en train de sécher. (Le Télégramme/Jérémy Descours)
Déployé sur des zones de guerre comme la corne de l’Afrique, l’Afghanistan à plusieurs reprises ou encore le Mali, le chef de l’escouade apprécie sa nouvelle vie au sein de son groupe et les missions qui vont avec. « On perdure car nous sommes des passionnées, mais c’est bien de passer le relais (rires). Ici, nous avons pas mal de jeunes, il faut les guider, on marche ensemble. Le relationnel avec les hommes, la pédagogie, ce sont des choses importantes. Il faut s’adapter aux nouvelles générations. On s’inspire des commandos marines, on a le même état d’esprit. Surtout, on veut être sûr d’avoir les bons militaires ». Et quand son emploi du temps lui permet, le chef MP Bob s’offre un petit plaisir : un saut en parachute, avec ses collègues.
En fonction du terrain où interviendront les militaires, l’escouade « 3D » dispose de différents équipements pour s’adapter au mieux à l’environnement. (Le Télégramme/Jérémy Descours)
Source : Jérémy Descours le Télégramme
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