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L’histoire authentique des mythiques Commandos de Ponchardier, par Michel Zannelli

Pour plonger dans le monde de la guerre d’Indochine (1946-1954), Michel Zannelli convoque la figure du ” baroudeur ” légendaire qu’incarnait le contre-amiral Pierre Ponchardier, né à Saint-Étienne le 4 octobre 1909 et mort au Sénégal le 27 janvier 1961, dans un accident d’avion.


L’essai historique de Michel Zannelli “Les commandos de Ponchardier à la vie à la mort : L’Indochine aventure de notre jeunesse 1945-1946” est précieux, en ce sens que le récit est basé sur des documents originaux qui n’avaient jamais été exploités auparavant.


L’auteur questionne les documents de façon critique s’il le faut : son éclairage remet en question un certain nombre d’idées reçues sur la formation du commando et les éclaire d’une lumière plus généreuse. L’une des forces de cette étude est justement de valoriser des documents d’histoire inédits, endormis entre autres dans les archives.


Le cœur de l’ouvrage est constitué par la personnalité du résistant et contre-amiral français, Pierre Ponchardier, du nom d’un commando parachutiste créé au sein de l’aéronavale en 1945. Le portrait s’avère double, à la fois statique et dynamique, l’auteur ayant pris soin de construire son étude en deux parties.


Les commandos de Ponchardier à la vie à la mort: L’Indochine aventure de notre jeunesse 1945-1946. Auteur Michel Zannelli.


Dans un style limpide, il parvient à capter à la fois les désarrois et les errances, mais aussi la souveraineté magique et insolente de Ponchardier, dit le «Ponch», marquant la personnalité exceptionnelle de ce grand marin, attaché indéfectiblement à ses hommes.


Au sein de l’Armée française, le commando Ponchardier est une unité constituée par l’amiral Henry Nomy à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Le bataillon, initialement destiné à intervenir au Japon au sein du CLI (5e RIC) – Le 4 novembre 1943, pour répondre à l’organisation d’une résistance militaire en Indochine, le général de Gaulle décide de créer un «Corps Léger d’Intervention»-, contre les Japonais, est engagé contre le Viet-Minh dans la région de Saigon de fin 1945 à mi 1946.


C’est précisément à Saigon qu’arrive le père de Michel Zannelli en octobre 1945 où il participe à la campagne dans le Sud Cochinchinois.


Ponchardier, accompagné d’un officier britannique, passe les troupes en revue. Crédit photo Michel Zannelli.

Le temps enfui et rassis est apprêté par Michel Zannelli qui sait lui rendre son immédiateté, ses saveurs et sa profondeur.


Afin de mieux suivre les volutes émotionnelles labourant les différents personnages de son livre, Michel Zannelli, par éclats de souvenirs, par associations d’idées et digressions multiples, renverse un grand nombre de stéréotypes que nous avons sur cette période.


Sans vouloir en déflorer le sens et la profondeur, sa principale originalité est de déjouer les clichés afin de s’éloigner des mythes et des légendes, le tout, dans le respect des traditions et de l’authenticité des récits.


Ce brillant essai est un bijou de 256 pages par sa qualité d’écriture, dans une langue courageuse et d’une sombre beauté. Sans se payer de mots ni d’illusions, l’auteur nous emmène dans son monde et arpente cette période avec la fluidité d’un roman et l’érudition mordante d’un grand historien.


Cet article a été rédigé par mon ami Serge Kurschat.


Historien spécialisé dans le domaine de l'histoire militaire, de l'histoire moderne et dans les relations franco-suisses. Il est multi-entrepreneur et écrivain et cumule plusieurs métiers dans sa société. Il est un ancien militaire membre des forces spéciales. Il a appartenu à l'unité d'élite des commandos marine de la Marine nationale française.


Merci Sergio.


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